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Le circuit court est devenu un mot d'ordre dans la construction. Chez Paris Charpente, c'est simplement une démarche initiée il y a quinze ans : bâtir autrement, en s'appuyant sur des circuits courts réels et maîtrisés. Explications.  

Depuis quelques années, dans les appels d'offres, une formule revient régulièrement : « travailler en circuit court ». Les maîtres d'ouvrage et d'œuvre souhaitent connaître l'origine des matériaux, vérifier leur traçabilité, privilégier la fabrication française et intégrer, quand cela est possible, du réemploi. La réglementation RE2020 et plus globalement les politiques publiques liées à la réduction de l'empreinte carbone des bâtiments ont accéléré cette évolution. Mais si le secteur se transforme, chez Paris Charpente, cette transition n'a rien d'un virage récent. Elle fait partie de sa manière de travailler depuis quinze ans.

Une culture de la proximité

Dès 2010, Paris Charpente fait le choix du circuit court. À l'époque, c'est une question de bon sens : travailler avec des fournisseurs proches, privilégier les matériaux français lorsque c'est possible, connaître ses partenaires et garantir une meilleure réactivité sur les chantiers

« Cette démarche, ancrée dans notre ADN, nous permet aujourd'hui d'être alignés avec les exigences actuelles… sans avoir eu besoin de réinventer notre organisation »,

souligne Daniel Flachat.

L'acier : privilégier la proximité

Le sujet de l'acier illustre bien les contradictions parfois présentes dans les appels d'offres. Il est en effet souvent demandé de fournir un acier local, mais sans toujours tenir compte du lieu de fabrication.

De son côté, Paris Charpente a choisi de travailler principalement avec des grossistes en Île-de-France ou avec le haut-fourneau d'Arcelor au Luxembourg. « Certes, ce n'est pas « Made in France » au sens strict… mais c'est souvent plus proche et plus logique que certaines solutions françaises qui impliquent des trajets plus longs».

Le bois : traçabilité et certification

Là aussi, la question de la provenance est essentielle. Paris Charpente s'est entouré de scieries avec lesquelles une relation de confiance s'est construite. Ils collaborent avec la scierie Jérôme, à La Neuville-en-Hez dans l'Oise, pour le chêne et le châtaignier. Pour l'épicéa, ils se tournent vers les scieries du Jura ou des Vosges qui proposent des bois certifiés PEFC issus de forêts gérées durablement. Pour les bois de classe IV, ils travaillent avec la scierie Groazel, dans la Manche, qui se fournit en robinier dans les Ardennes.

« Nous privilégions des circuits maîtrisés, traçables et raisonnés. Cette logique nous a d'ailleurs conduits à arrêter les importations lointaines, peu compatibles avec notre vision d'une construction locale et responsable ».

Les limites réelles du « tout local »

Travailler en circuit court est une conviction que Paris Charpente porte depuis longtemps, mais cela ne signifie pas que tout peut être « local ». Certaines contraintes techniques ne peuvent pas être ignorées. Les panneaux CLT en sont un bon exemple : en France, les délais de production s'étendent souvent entre six et huit mois. À l'inverse, l'Autriche peut proposer des délais d'environ deux mois. Pour les maîtres d'ouvrage, ce type d'écart peut changer complètement le planning du chantier.

Autre réalité : le réemploi. En théorie, la démarche s'applique à tous les matériaux. En pratique, pour les éléments structurels comme la charpente, les contraintes de sécurité rendent l'exercice complexe. La traçabilité des pièces, leur état réel, leur capacité portante… autant de points qui ne peuvent faire preuve d'approximation. La volonté est là, mais le cadre technique et réglementaire n'est pas encore pleinement adapté. Favorable au réemploi, Paris Charpente suit de près les avancées de la filière.

Une expertise devenue un véritable atout

« Parce que cette logique de circuit court nous guide depuis longtemps, nous savons aujourd'hui répondre aux demandes des maîtres d'ouvrage. Nous connaissons les limites du marché français, les délais, les fournisseurs, les essences disponibles localement, les certifications. Nous savons comment concilier les ambitions environnementales avec les contraintes techniques. »

Construire local ne signifie pas faire des compromis sur la qualité, ni ignorer les contraintes du marché. Cela nécessite du savoir-faire et des partenariats solides. C'est exactement ce que propose Paris Charpente : une connaissance fine des matériaux, une démarche sincère et un engagement réel pour une construction plus responsable.


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