Transmettre l’art du trait aux jeunes charpentiers
Paris Charpente s'attache à partager et transmettre à ses apprentis les techniques traditionnelles de tracé et d'assemblage des charpentes, qui constituent l'âme du métier de charpentier.
À l'occasion de certains chantiers « classiques », Paris Charpente saisit l'opportunité de former ses apprentis aux techniques traditionnelles de la charpente. Une opportunité qui s'est récemment présentée avec la réalisation de charpentes à la Mansart, toits typiques de la région Île-de-France, pour des pavillons à Eaubonne (95) et à Sèvres (92).
Un engagement de transmission des savoirs et techniques
« Ce type de chantier nous permet de transmettre aux jeunes générations les techniques traditionnelles de la charpente. Si aujourd'hui nous pouvons nous appuyer sur des logiciels de dessin 3D pour tracer et des robots pour tailler, il est indispensable que nos apprentis développent leur vision en trois dimensions et comprennent les techniques d'assemblage. Cela leur permet de mieux percevoir les volumes des ouvrages et de maîtriser la conception des édifices, ce qui est indispensable notamment lors de nos chantiers de réhabilitation »,
explique Daniel Flachat, Président de Paris Charpente.
Du tracé de l'épure à la pose : tout un apprentissage du métier
Concrètement, la formation des apprentis passe par l'apprentissage des techniques suivantes :
- Le tracé de l'épure. Il s'agit de dessiner au sol en grandeur réelle les formes de l'ouvrage de charpente. Cette étape permet d'exprimer la réalité des volumes, d'identifier les différents éléments qui composent l'ouvrage et leur imbrication entre eux. Grâce à cette méthode, le charpentier peut déterminer, avant la fabrication, sur toutes les pièces, les coupes, les angles… et être assuré de leur parfait emboitement au moment de l'assemblage. Cette étape est essentielle pour retransmettre la technique du trait de charpentier.
- La mise sur ligne des pièces de bois sur l'épure. Cette étape permet de marquer les pièces selon un code bien précis et de tracer les longueurs, les assemblages, les coupes avant la taille. Aucune pièce n'étant interchangeable, cette étape permet au charpentier de savoir dans quel ordre il doit assembler les pièces.
- Le taillage. Les pièces de bois sont taillées avec des machines et des outils à main (et non des robots).
- Le réassemblage sur ligne. Les pièces sont réassemblées sur l'épure au sol afin de positionner la tire sur les assemblages à tenon-mortaises. L'assemblage tenon-mortaise est l'assemblage ancestral des charpentes traditionnelles. La tire est essentielle au bon fonctionnement d'un assemblage à tenon et mortaise.
- Le levage et la pose de la charpente. Suivant les chantiers et les possibilités d'accès, le levage se fait soit à l'aide de grue ou à l'aide d'élévateur manuel, version moderne des chèvres ou mats d'antan.
Depuis 2009, l'UNESCO a inscrit « la tradition du tracé dans la charpente française » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, après que ce savoir-faire ait été inscrit à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.
La connaissance du trait s'est développée à partir du XIIIe siècle au moment des grands chantiers de construction des cathédrales. Ce mouvement a favorisé l'essor des savoir-faire. En se perfectionnant au fil du temps, le trait a permis la construction des plus importants monuments français.
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